mercredi 27 mai 2015

L’exposition itinérante qui a connu un franc succès lors de sa présentation à la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent à Paris, ainsi qu’au Musée national de Bahreïn à Manama, a rejoint la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM) et ce, jusqu’au 15 juillet. «Si j’ai voulu que cette exposition soit consacrée aux femmes berbères, c’est parce que l’essentiel des objets les concerne. C’est aussi à cause du rôle prépondérant qu’elles assurent dans la transmission de l’identité: la langue, les savoir-faire, l’éducation des enfants», souligne Pierre Bergé, président de la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent. Avec «Femmes berbères du Maroc», vitrine représentante du musée berbère du Jardin Majorelle, la Fondation Jardin Majorelle souhaite aller à la rencontre des Marocains hors de l’espace muséal, dans un lieu qui reçoit librement et gratuitement étudiants et visiteurs. Par ailleurs, l’événement s’inscrit également dans la politique culturelle de la BNRM, qui accueille régulièrement des manifestations sur la culture amazighe. L’exposition s’articule autour de deux thématiques. La première présente l’apparat féminin à travers les portraits filmés des costumes. Ces derniers sont présentés sur des écrans verticaux  à l’échelle permettant de montrer les détails des divers éléments constituant les costumes de femmes ainsi que les objets liés à l’apparat. Les silhouettes diffusées illustrent la variété du costume berbère, à travers les handiras (capes) ou encore des haïks. La seconde thématique s’intéresse à la richesse des parures et des tissages berbères présentés dans des vitrines. «Les parures sont une expression d’identité tribale et du statut social pour les femmes qui les portent. C’est souvent une combinaison d’ambre, de corail et d’argent. N’ayant pas d’ambre au Maroc, les amazighes échangeaient, au niveau de la Méditerranée, de la laine, des tapis et de l’argent pour en avoir», explique le chef guide du musée berbère du Jardin Majorelle. Des pièces plus belles les unes que les autres ornent les bustes, comme des fibules. Cet objet dont l’utilité ne se limite pas uniquement à attacher les vêtements, servaient également à protéger du mauvais œil d’après les croyances païennes. Les boucles d’oreilles s’attachent aux parures de tête et non aux oreilles étant trop lourdes. L’exposition présente aussi des bracelets, des khelkhals, des objets à tisser la laine…  La collection de Pierre Bergé compte près de 3.000 objets, dont environ 600 sont présentés au musée berbère à Marrakech au Jardin Majorelle. Pierre Bergé et Yves Saint Laurent, passionnés d’art berbère, ont dès leur arrivée au Maroc commencé à constituer une collection de ce patrimoine, qui représente aujourd’hui une des collections les plus importantes de cet art.
Aïda BOUAZZA



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