1,1 milliard d’habitants dans le monde n’ont toujours pas accès à l’électricité tandis que près de 3 milliards utilisent encore des combustibles polluants pour faire cuire les aliments (kérosène, bois, charbon de bois, déjections animales, etc.). C’est ce que relève la Banque mondiale dans sa nouvelle publication intitulée «Progress Toward Sustainable Energy: Global Tracking Framework 2015».
Même si des efforts ont été réalisés, les auteurs signalent un retard sur les objectifs de l’initiative Energie durable pour tous (ou SE4 All, selon son acronyme en anglais). En effet, le taux annuel d’amélioration de l’efficacité énergétique (mesuré en fonction de l’intensité énergétique primaire) a atteint 1,7% pendant la période de suivi, ce qui est beaucoup mieux que pendant la période de référence 1990-2010. Cependant, ce rythme est beaucoup plus lent que le taux d’amélioration annuel de 2,6% inscrit dans l’objectif SE4 All pour 2010-2030.
Fait encourageant, la part des énergies renouvelables modernes (hydroélectrique, solaire et éolien) a connu une croissance rapide de 4%. Ces énergies représentaient 8,8% de la consommation mondiale d’énergie en 2012. Néanmoins, si l’on veut atteindre l’objectif de l’initiative SE4 All d’ici 2030, on devra faire passer ce taux de croissance à près de 7,5% par an. Pour combler les retards, l’étude recommande de tripler les investissements énergétiques actuels. Les investissements annuels devront passer d’environ 400 milliards à un montant situé entre 1.000 et 1.250 milliards de dollars. Sur ce montant, entre 40 et 100 milliards seront nécessaires chaque année pour garantir une électrification universelle. En revanche, l’accès universel à des combustibles de cuisine modernes ne demande que 4,3 milliards par an.
Pour réduire voire arrêter le financement du charbon, investir dans les énergies vertes.. le monde de la finance a multiplié les promesses en faveur du climat vendredi dernier à Paris. Axa, Crédit Agricole, Caisse des dépôts … se sont engagés à stopper tout financement du charbon. Dans le même temps, la Banque européenne d’investissement (BEI) s’est engagée à investir 50 milliards d’euros dans l’économie verte d’ici à 2018. Unilever, Total et Saint-Gobain ont aussi lancé un appel international pour la fixation d’un prix mondial du carbone et l’élimination progressive des subventions aux combustibles fossiles. Cette pluie d’engagements intervient en préparation de la conférence climat COP 21 qui aura lieu en décembre prochain.
F. Z. T.
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