Le Royaume-Uni fait un premier pas vers sa sortie de l’Union européenne. Le gouvernement de David Cameron a confirmé l’organisation d’ici à la fin de 2017 d’un référendum sur «le maintien ou pas» du Royaume-Uni dans l’Union européenne, le fameux «Brexit». Les détails ont été présentés, jeudi, aux députés avant d’être discutés à la Chambre des communes. Le gouvernement britannique a d’ores et déjà limité le droit de vote sur la base de l’électorat des législatives, ce qui signifie que les résidents citoyens de l’Irlande et du Commonwealth, dont font partie Malte et Chypre, pourront voter, mais pas les autres Européens installés en Grande-Bretagne. Les Britanniques qui vivent depuis plus de quinze ans dans un autre pays européen seront aussi exclus du scrutin. David Cameron est donc pressé d’en finir avec ce dossier. Il a entamé jeudi par les Pays-Bas et la France sa grande tournée européenne pour défendre son plan de réforme de l’UE. C’est pourquoi Cameron a prévu de rencontrer les dirigeants des 27 autres nations d’ici le sommet des chefs d’État et de gouvernement des 25 et 26 juin à Bruxelles. Mais il rencontrera d’abord ses plus grands alliés. Si les Pays-Bas sont plutôt d’accord pour une renégociation de l’appartenance du Royaume-Uni au sein des 28, la position de la France et de l’Allemagne reste toutefois problématique. Les deux alliés rejettent par avance la modification des traités européens et suggèrent au contraire de renforcer, par petites touches, l’intégration du continent. Mais il n’en demeure pas moins qu’ils s’attachent tout de même au maintien de Londres dans
l’Union. Pour le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, c’est le Royaume-Uni qui aurait «certainement» le plus à perdre en cas de rupture avec l’Union européenne, mais ce serait aussi négatif pour l’Europe. «Le Royaume-Uni, une des principales économies mondiales, est une puissance militaire, une puissance diplomatique. Si un pays aussi important quittait l’Europe cela donnerait un sentiment extrêmement négatif sur l’Europe», a relevé le ministre. Mais ce qui inquiète Cameron, c’est surtout l’opinion publique britannique qui justement veut décider de sa sortie de l’Europe et qui a voté pour les conservateurs afin que le projet de référendum voit le jour. Cette offensive diplomatique peut être interprétée comme une dernière chance pour obtenir un statut particulier ou une refonte des traités de l’Union qui permettront à Cameron de maintenir son pays parmi les 28.
M. L.
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