samedi 27 juin 2015

Daech contre-attaque. Cinq mois après en avoir été chassés, les terroristes de l’organisation «Etat Islamique» ont repris la ville kurde syrienne de Kobané et sont entrés dans celle de Hassaké, dont ils tentent de s’emparer depuis un mois.
Ainsi, l’organisation terroriste tient sa revanche face aux kurdes après une série de revers dans la province de Raqa, notamment la perte de la ville de Tall Abyad, qui lui permettait d’acheminer des armes et combattants depuis la Turquie.
La perte de Kobané est hautement symbolique étant donné que la ville a été un champ de bataille entre les kurdes et les jihadistes pendant 5 longs mois à la fin de l’année dernière. Daech y avait essuyé sa plus lourde défaite en janvier à tel point que son activité pendant les mois qui ont suivi avait baissé considérablement. Mais cette fois, le groupe semble avoir très bien préparé sa revanche. Jeudi 25 juin, après une attaque de voitures piégées faisant 12 morts, les combattants de l’EI se sont infiltrés en trois points dans la ville portant l’uniforme des Unités de protection du peuple kurde (YPG), la principale milice kurde armée en Syrie. L’attaque surprise a donné clairement l’avantage aux jihadistes. Bilan: au moins 20 jihadistes et au moins 30 membres des forces du régime ont été tués.
Mais les kurdes ne lâcheront pas. Sur les réseaux sociaux, des photos montrent des renforts kurdes se dirigeant vers la ville. Ils réclameront certainement le soutien aérien de la coalition internationale pour récupérer la ville.
Les combattants de Daech ont par ailleurs  exécuté au moins 20 personnes dans le village kurde de Barekh Boutane, à proximité de la ville, y compris des femmes et des enfants et des résidents qui avaient pris les armes pour les combattre.
Le regain d’intensité des combats pas loin de la frontière avec la Turquie a poussé Ankara à renforcer les mesures de sécurité. Le gouvernement turc a dû d’ailleurs démentir des accusations de responsables politiques kurdes selon lesquelles les jihadistes se seraient infiltrés à travers la frontière turque. Chose qu’a finalement confirmé un responsable du YPG.
Ankara est souvent accusée de ne pas déployer suffisamment d’efforts pour contrôler sa frontière avec la Syrie et y bloquer le flux des jihadistes qui rejoignent Daech. Mais à chaque fois, elle dément toute complaisance en mettant en exergue les arrestations sur son territoire de recrues étrangères à destination de la Syrie et accusent en retour leurs alliés de ne pas partager leurs informations sur ces candidats au «jihad».
M.L
 



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