Les quartiers de Rabat sont quasiment tous en chantier. Un lourd travail de réparation des infrastructures de la ville complètement dégradées par des années de léthargie du service communal, est actuellement mené, afin d’accéder au statut de «Rabat ville lumière, capitale culturelle» auquel elle prétend. Les travaux inscrits dans le programme lancé en 2014 (jusqu’en 2018) pour plus de 9 milliards de DH sont financés par «Rabat Aménagement», société créée pour superviser le pilotage de ce programme. Fruit d’un partenariat entre plusieurs départements publics avec les communes de Rabat et Salé, elle prévoit pour l’année 2015 une enveloppe d’investissement de plus d’un milliard de DH. A cela s’ajoutent d’autres projets menés directement par la wilaya. Lancés depuis quelques mois, ils portent notamment sur l’élargissement des grands boulevards de la capitale avec une rénovation de la voirie et l’éclairage public. Après les avenues Masser, Moukaouama et Madagascar, les travaux sont actuellement avancés au niveau d’une grande partie du boulevard Hassan II, du côté entrée de Casablanca jusqu’au rond-point Tamesna sur une longueur de 3 km. De même, les travaux sont en cours pour l’élargissement de la route côtière longeant la corniche de Rabat vers Harhoura sur une longueur totale de 12 km. La réalisation des travaux de la première tranche de la corniche, sur près de 8 km, vont nécessiter la mobilisation de près de 100 millions de DH. Un autre projet de grande envergure, lancé dernièrement par le Souverain, va permettre de régler un sérieux problème entravant le développement urbain au niveau d’une partie de l’arrondissement Hay Ryad. Il s’agit du projet d’enfouissement de quatre lignes haute tension 60 KV parcourant les avenues Abderrahim Bouabid, Ibn Rochd et Maâ El Aynine. Le marché pour la réalisation de ces travaux a été adjugé pour un montant de plus de 100 millions de DH. Le délai d’exécution prévu est d’une année. Place ensuite à l’aménagement de l’avenue Abderrahim Bouabid avec au programme l’élargissement des voies, l’amélioration de l’éclairage public et la mise en place d’immobilier urbain. Côté espaces verts, le chantier d’aménagement du jardin andalou (Mountazah Al Hassan Athani), sur une superficie de 30 ha pour un investissement plus de 130 millions de DH, vient d’être ouvert. Un lifting qui va agrémenter cet espace de jardins, passages, promenades, fontaines et terrains pour en faire un lieu de détente et de loisirs pour la population de la région. A noter que tous ces travaux sont menés avec la société d’aménagement de Rabat en concertation avec les services de la direction régionale de la culture.
Notons par ailleurs la poursuite de l’aménagement de la vallée du Bouregreg avec la construction d’un shopping mall dans le cadre du projet «Wessal Bouregreg» à Rabat et le grand théâtre de Rabat.
Mystère sur le budget de la Tour Hassan
LA restauration de la médina de Rabat est également lancée. Doté d’un budget de 250 millions de DH, le projet a démarré avec l’expertise du laboratoire LPEE pour le recensement des bâtisses menaçant ruine, et la proposition des solutions adéquates à adopter. Le ravalement des façades de Lagza et la préparation des appels d’offres pour la restauration du site historique Chellah y compris les murailles pour un coût d’investissement de 30 millions de DH sont aussi en cours. Un petit vent de mystère souffle sur la restauration de la Tour Hassan, monument phare de la capitale du Royaume, dont le budget reste confidentiel. Même les responsables proches du projet déclarent ne rien savoir du montant du marché.
Noureddine EL AISSI
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