samedi 27 juin 2015

Après une première exposition intitulée «Un retour aux sources» au centre culturel Kamal Zebdi à Casablanca en juillet 2014, l’artiste-peintre Azzedine Hachimi Idrissi accroche ses toiles à la galerie Nadira à Rabat. Cette deuxième exposition «Pont entre deux mondes», présentera ses travaux récents du 26 juin au 7 juillet. A travers ses œuvres, des huiles sur toile, il aime évoquer la  couleur, l’abstraction et la géométrie. Son travail demeure très attaché au patrimoine visuel marocain où l’esthétique arabo-andalouse est omniprésente. Les travaux de Hachimi Idrissi sont très inspirés du zellige, de l’arabesque, de la miniature, de la broderie et des arts visuels du patrimoine. A l’instar des formes très géométriques, il a également recours à des formes circulaires et aux mouvements chromatiques ondulatoires. Dans ses créations, l’artiste se laisse emporter dans un univers galactique avec la voie lactée, les astres et les corps célestes. «Il y a une dimension spirituelle dans mon travail. Nous ne pouvons pas parler d’arabesque sans parler de spiritualité. Celle-ci étant présente à la base dans des lieux de culte avant d’être transposée dans des demeures. Ceci m’amène à me poser des questions spirituelles et philosophiques sur la condition de l’homme  partagé entre le monde du visible et de l’invisible, le microcosme et le macrocosme…», explique Idrissi Hachimi. A travers son art, il exploite notamment des techniques telles que le «hard edge painting», une tendance de la peinture abstraite américaine des années 50 caractérisée par la rigueur géométrique et la netteté des surfaces de couleurs. Le «colorfield», «champ de couleurs» en français, une autre technique qui a émergé de New York dans les années 40 et 50, est très prisée par l’ancien professeur universitaire. Hachimi Idrissi tient à reproduire ses icônes, son vocabulaire visuel conformément à son univers imaginaire propre à lui.  Ses peintures aux couleurs chatoyantes mêlent la tradition à la modernité, où il parvient à réconcilier esthétiquement le patrimoine visuel arabo-musulman avec les conquêtes de l’art moderne. Azzedine Hachimi Idrissi est né en 1953. Son doctorat en littérature française en poche, il entame en 1984 sa carrière d’enseignant au département de langue et de littérature française à la faculté des lettres et des sciences humaines de Ben Msik. Cette faculté faisant partie du noyau historique à forte vocation culturelle, a lancé le Festival du théâtre universitaire (Fituc). Parallèlement à sa carrière d’enseignant, Hachimi Idrissi est à partir de 1989 directeur pendant 5 ans du complexe culturel de Moulay Rachid. C’est alors qu’il s’engage pleinement au service de la culture et des arts, en contribuant à consolider l’action culturelle et la formation artistique dans cette zone urbaine et au-delà.  Il fera également un passage par l’audit et le contrôle de gestion au sein de l’administration quittée en 2013, mais sa passion pour l’art ne le quittera jamais. Aujourd’hui il se consacre entièrement à son art.
Aïda BOUAZZA
 



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