Emprunt obligataireLe marché plébiscite la Société Générale

La Société Générale vient de clôturer son émission obligataire subordonnée avec succès. L’opération a porté sur un montant de 800 millions de DH, toujours pour une durée de dix ans et un coupon annuel allant de 3,51 à 4,77%. Quatre tranches avaient été proposées aux investisseurs. L’engouement du marché s’est répercuté sur toutes les catégories de l’emprunt à l’exception de la partie non cotée qui n’a pas été souscrite. Ainsi pour la première tranche qui porte sur des obligations cotées en Bourse, les souscriptions ont atteint 238 millions de DH, soit un taux de satisfaction de 29%. Quant à la tranche cotée C, les investisseurs ont souscrit à hauteur de 130 millions de DH. Sur la part relative aux obligations non cotées, les demandes des investisseurs ont quasiment été satisfaites. Cette tranche a été souscrite à hauteur de 431,8 millions de DH.
La banque, qui n’en est pas à son coup d’essai, réussit ce test de confiance sur le marché obligataire. Pour l’établissement, ce type d’opération sert principalement à  diversifier ses sources de financement à long terme et à améliorer les coûts de financement. Le groupe Société Générale tente à travers cette émission d’augmenter ses fonds propres. Une sorte de préparation aux nouvelles exigences de Bank Al-Maghrib qui font échos à la réglementation de Bâle III sur le risque de liquidité (voir aussi L’Economiste du 24 juin 2015).
En effet, les banques s’apprêtent à passer aux normes internationales à partir du mois de juillet. Une transition qui se fera progressivement afin de ne pas bousculer la continuité des flux de financements des principales activités de l’économie. Outre la révision des composantes des fonds propres, et l’obligation de détenir, désormais, des actifs de hautes qualités, les établissements bancaires seront tenus également d’assurer un ratio minimum de liquidité (LCR) à hauteur de 60%.
Au niveau des résultats financiers, le groupe bancaire s’inscrit dans une croissance soutenue. Le résultat net s’élève à 628 millions de DH, en progression de 11% par rapport à l’exercice précédent. Le PNB affiche une évolution positive de 2% pour dépasser 4 milliards de DH. Cette année, les agrégats devraient suivre la même tendance. La Société Générale prévoit un revenu de 4,4 milliards de DH en 2015, soit une progression de 7% (4,7 milliards en 2016). Une performance portée par la croissance du portefeuille de crédits et par le développement des activités Global Transaction Banking et des activités de marché.
Le résultat d’exploitation devrait atteindre 2,5 milliards de DH en hausse de près de 9,2% par rapport à 2014 grâce à une amélioration du coût net du risque qui s’est stabilisé cette année à 1,4 milliard de DH. La banque continue de provisionner pour faire face aux secteurs en difficulté notamment la sidérurgie, l’immobilier et le tourisme. Dans ces conditions, le ratio de solvabilité du groupe devrait se maintenir à 14,3% au cours des deux ans à venir.
A. Lo
 

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