lundi 29 juin 2015

Un autre coup de canif pour l’industrie touristique dans la région?  Après les attentats terroristes à Sousse, c’est le branle-bas de combat chez les opérateurs marocains. «Mais nous ne baisserons pas les bras».  Encore sous le choc de ce terrible événement, mais très solidaires avec la Tunisie, les professionnels du tourisme nationaux s’accrochent à cette devise.  A la CNT (Confédération nationale de tourisme), on veut positiver et éviter toute panique. «Il est trop tôt pour évaluer les conséquences, s’il devrait y en avoir», insiste Abdelatif Kabbaj, président de la confédération. «Ce qui est sûr, c’est que nous allons retrousser nos manches et travailler de concert avec les pouvoirs publics pour faire face à cette énième crise».  Même son de cloche auprès d’Abderrafie Zouiten, DG de l’ONMT. «La meilleure réponse à ces actes terroristes est de travailler et continuer à y croire», confie-t-il à L’Economiste.  Au-delà de cet élan de solidarité face à un acte aussi barbare, le secteur du tourisme qui fait les frais des situations géopolitiques des régions doit prendre conscience des menaces et des fragilités qui meublent nos horizons. C’est ce qui a été constaté lors des attentats de Paris et puis ceux du Bardo avec des baisses enregistrées au Maroc, en Tunisie et aussi en Turquie. Et si les deux pays du Maghreb ainsi que la Turquie ont connu des désaffections, les Iles Canaries, l’Espagne et le Portugal, eux, ont cartonné. Il a fallu un effort de communication pour rassurer les clients français qui continuent de venir au Maroc et en diversifiant  les marchés émetteurs. Pour le Maroc, ce sont les Britanniques et les Allemands qui ont sauvé la première moitié de l’année. Ils ont permis à la destination de terminer le premier semestre avec une baise de 5%. Faut-il s’attendre à un autre coup de massue pour l’Afrique du Nord déjà frappée par une baisse? Nul ne peut le savoir pour l’heure, car les conséquences de cet attentat ne seront quantifiées que dans les mois à venir. Il faudra, estime un professionnel de Marrakech, gérer les incertitudes et surtout monter la garde avec une cellule de veille permanente qui disposera de moyens et définira des objectifs ainsi qu’un véritable mode de fonctionnement.  Cela implique aussi une plus grande écoute de la part des départements de tutelle mais aussi celle des autres ministères comme l’Intérieur. «Les TO et nos partenaires étrangers ont besoin de connaître les mesures sécuritaires pour pouvoir relayer ces informations auprès de leurs clients».  Enfin, il y a lieu de renforcer les mesures sécuritaires (portiques, caméras de surveillance…) au sein des établissements hôteliers comme cela se fait ailleurs, recommande Lahcen Zelmat, président de la Fédération nationale de l’industrie hôtelière. «Et croyez-le, ces mesures seront bien appréciées par les touristes».

Déjà des conséquences pour la Tunisie!

B.B.
 



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