samedi 27 juin 2015

Etape cruciale pour la LGV Tanger/Casablanca. L’ONCF réceptionnera, ce lundi 29 juin, la première rame du TGV, sur un total de 12. La construction de ces rames est aujourd’hui arrivée à un stade bien avancé, précise-t-on auprès de l’ONCF. Montée à l’usine Alstom d’Aytré, cette première rame sera acheminée du port de la Rochelle, dès ce vendredi 26 juin, vers le port Tanger Med.
Les 12 rames duplex, de dernière génération, sont aptes à rouler à une vitesse de 320 km/h, adaptée aux conditions d’exploitation au Maroc (température 50°C, filtration d’air). Conformément au processus d’acquisition, après remontage (dans l’atelier des rames à grande vitesse de Tanger Moghogha), la 1re rame subira une série d’essais statiques et dynamiques, des vérifications et des mises au point éventuelles. Les tests, qui dureront 18 mois environ, consistent aussi à vérifier la climatisation et la montée progressive en vitesse. Ils auront lieu sur la ligne classique Tanger/Casablanca et la LGV Tanger/Kénitra. A cet effet, elle sera d’abord mise en circulation sur le réseau classique existant, à partir du dernier trimestre de l’année en cours, puis sur la ligne à grande vitesse. Par ailleurs, les travaux de cette ligne avancent à un rythme très soutenu après résolution de l’ensemble des contraintes auxquelles le projet s’est heurté. A noter que le projet a enregistré un retard de près d’une année, selon Mohamed Najib Boulif, ministre délégué au Transport. En effet, le projet, qui devait entrer en service en 2016, devra patienter encore une année supplémentaire. Le retard est dû aux procédures d’expropriation des terrains qui ont pris plus de temps que prévu, les promoteurs du projet ayant décidé de gérer ce dossier selon les règles de l’art, assurait le ministre (cf. édition du 2 janvier 2015).
Aujourd’hui, l’état d’avancement global du projet a atteint 70% tous corps d’état confondus. Certains ouvrages sont même déjà achevés, les autres seront livrés progressivement avant fin 2016, assure-t-on auprès de l’ONCF.  Parallèlement, les travaux des équipements ferroviaires (voie, caténaires, signalisation, GSM-Rail) seront entamés au fur et à mesure dès la fin de l’année 2015 avec la mise à disposition des premières plateformes de la ligne. L’ensemble de la ligne à grande vitesse sera livré en 2017 pour subir une série d’essais d’intégration des systèmes et d’homologation avant la mise en exploitation commerciale. Car, même si les infrastructures sont prêtes et les rames livrées, il faudra une longue période de tests en situation réelle pour adapter les rames au tracé, une procédure qui, selon le calendrier initial avancé par l’ONCF lors de la présentation du projet, devait s’étendre jusqu’à fin 2015.

Préférence nationale

Sur un budget initial de 20 milliards de DH, 67% des marchés de la LGV sont accessibles aux entreprises marocaines, soit 13,7 milliards de DH. Actuellement, plus de 10 milliards de DH sont passés en commandes locales, soit 72% des commandes relatives à l’infrastructure génie civil, le foncier et la libération des emprises, les prestations intellectuelles, les installations terminales et les équipements ferroviaires. Parmi les entreprises marocaines participant au projet LGV, figurent SGTM, (viaducs sur les oueds El Hachef, Sebou, Loukkos et Mharhar), TGCC et Jet Alu pour la construction du centre de maintenance des rames à Tanger Moghogha, Sonasr, LRN ou encore Sintram.

Aziza EL AFFAS
 



from MarocPress.com http://ift.tt/1BKm6fN

0 commentaires :

Enregistrer un commentaire