Un vendredi sanguinaire en Tunisie, au Koweït et en France. Les attaques terroristes qui ont touché les trois pays ont confirmé l’ampleur de la menace que représente Daesh et ses cellules tentaculaires. Cette organisation terroriste a montré sa capacité à frapper dans différents endroits dans le monde, répandant le sang et semant la terreur au nom de sa conception moyenâgeuse de la religion. Une situation qui rappelle également les risques que court le Maroc, vu le nombre important de Marocains ayant rejoint les rangs de l’Etat islamique (EI), comme l’avait indiqué le ministre de l’Intérieur. C’est dans ce cadre que s’inscrit la décision de relever le niveau d’alerte depuis plusieurs mois déjà, ainsi que du déploiement des brigades Hadar à proximité des endroits sensibles, prêtes à agir à n’importe quel moment. Aujourd’hui, l’heure est grave pour un pays comme la Tunisie touché par ce phénomène pour la 2e fois en un an. Certains observateurs, y compris des dirigeants tunisiens, ont pointé des failles dans le dispositif sécuritaire. Au Maroc, la menace est prise au sérieux depuis plusieurs mois. Cela s’est traduit par la mobilisation de moyens humains et logistiques pour assurer des actions en amont, qui ont permis d’avorter plusieurs projets terroristes. En témoigne le nombre de cellules démantelées par les services sécuritaires depuis 2008. Mieux, Rabat a installé en mars dernier le Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ), dont la première opération s’était soldée par l’arrestation des membres d’une cellule qui agissaient dans plusieurs villes. Un groupuscule qui visait des cibles politiques, militaires et civiles, et disposait d’armes à feu et d’une grande quantité de munitions. Depuis, le BCIJ a multiplié les coups de filet contre ce genre de petits groupes faisant allégeance à Daesh et qui prévoyaient de perpétrer des attentats au Maroc ou bien se chargeaient de l’embrigadement des jeunes et de leur transfert vers les zones de combat en Irak et en Syrie. Ce nouveau bureau est une réponse adéquate aux défis que posent les nouvelles menaces non traditionnelles, de l’avis de plusieurs observateurs. Surtout que la menace terroriste est devenue plus diffuse. La grande force de Daesh dans les différents pays réside dans sa réserve en «loups solitaires», qui lui ont prêté allégeance et qui sont prêts à agir seuls, en son nom. Ce sont des personnes endoctrinées sur le Net, et qui n’hésitent pas à franchir le pas, après avoir acquis les modes opératoires sur des forums de discussions. D’ailleurs, Daesh et ses combattants montrent un grand intérêt pour Internet et les réseaux sociaux qu’ils utilisent en tant que moyen de recrutement, mais aussi de propagande. Après l’attentat contre des touristes à Sousse en Tunisie, certains membres de cette organisation n’ont pas caché leur satisfaction, tout en adressant des menaces directes au Maroc sur Twitter. Et cela a été largement relayé même sur Facebook.
M.A.M.
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