lundi 1 juin 2015

- L’Economiste: Deux ans se sont écoulés depuis la mise à disposition du terrain de Bouskoura, pourquoi tout ce délai?
- Jean-Christophe Deberre: Parce qu’il faut deux ans pour préparer un projet de cette envergure, lui donner son profil pédagogique, sa soutenabilité financière et mobiliser l’expertise nécessaire. Je pense que nous n’avons pas perdu de temps. Grand nombre de parents sont impatients, mais nous serons au rendez-vous.  - Qu’en est-il du montage financier?
- C’est un montage qui correspond exactement aux orientations de la MLF, l’association mère, c’est-à-dire, un travail sur la durée. Il fallait une négociation pour adosser l’établissement à un crédit de très longue durée, qui permet aux parents d’éviter de payer très cher avec un délai court d’amortissement. Nous l’avons obtenu. Nous avons un partenaire qui est Crédit Du Maroc et nous croyons que nous avons trouvé la bonne formule. Près des deux tiers du coût du projet seront financés par le prêt de CDM. L’apport de l’Osui sera surtout formé d’équipements.  - Les parents ne comprennent pas la hausse continue des frais. Pensez-vous leur offrir plus de visibilité sur ces surcoûts?
- Absolument, c’est notre intention. Durant notre dernier dialogue, nous avons proposé une visibilité réelle sur trois ans, mais nous n’avons pas pu convaincre tout le monde. Nous essaierons de faire mieux. C’est extrêmement compliqué d’aller au-delà. Aucun produit, sur aucun marché, dans aucune économie ne peut garantir des prix sur les 10 ans à venir. Les parents sont inquiets parce que les augmentations sont fréquentes et qu’ils ne sont pas satisfaits des explications que nous leur donnons. Malgré tout, il faut entrer dans une bonne compréhension de ce qu’est l’économie d’un établissement scolaire qui n’est pas celle d’un produit manufacturé prévisible. Mais c’est notre devoir également que ces augmentations soient aussi limitées que possible. Le vrai sujet, c’est que nous avons des établissements autofinancés. Il faut donc trouver les ressources dès le premier dirham.- Ils craignent aussi que l’Osui leur fasse assumer le financement du projet de Bouskoura…
- C’est faux, ils ne supporteront pas plus sur les droits de scolarité que dans l’ancien site de Aïn Sebaâ. Je leur ai expliqué les choses, je les ai reçus à de multiples reprises, mais ils restent sur leur position. Je le regrette profondément, car il s’agit de leur établissement. Leur absence à la cérémonie de pose de la première pierre est symboliquement une sorte de faux pas dans notre relation de partenariat.- Êtes-vous redevable à la CFCIM pour le bail qu’elle a contracté pour la construction du site de Aïn Sebaâ?
- Nous ne sommes pas redevables d’une contrepartie financière, nous servons un loyer à la CFCIM pour l’établissement de Aïn Sebaâ. Nous avons une relation de bailleur à locataire. Il n’y a pas de souci sur ce dossier, il faut simplement reconvertir le site. Ceci est à l’étude.
Propos recueillis par
Ahlam NAZIH.
 



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